jeudi 26 mars 2015

La sunoogo dans le jaden du zabide - La joie dans le jardin de l'honnête homme



Auteur: Hervé le Tellier et collectif

Biographie: Hervé le Tellier est un écrivain français, né en 1957. Depuis 1992, il fait partie de l’Oulipo (Ouvroir de la Littérature Potentielle).

Bibliographie :
 1991 : Sonates de bar
1992 : Le voleur de nostalgie
2000 : Zindien
2002 : Cités de mémoire
2006 : Esthétique de l’Oulipo
2006 : En technicolor
2014 : Demande au muet

Titre: La sunoogo dans le jaden du zabide – La joie dans le jardin de l’honnête homme

Maison d'édition et date de publication: Mille et une nuits, 2004

Résumé: (issu de la quatrième de couverture) Si sunoogo (mot mooré), jaden (mot créole) et zabide (mot arabe) s'étaient installés dans la langue française comme y sont parvenus les mots sorbet, tomate ou bijoutier, il serait clair à tous que " la Sunoogo dans le jaden du zabide " signifie " la joie dans le jardin de l'honnête homme ". Cette " joie dans le jardin de l'honnête homme " pourrait être une définition de la poésie, une de ses définitions en tout cas, quand bien même elle serait triste et naîtrait sur le pavé de la plume d'un brigand. Ce recueil rassemble les plus beaux textes composés par des poètes apprentis ou confirmés, du Burkina-Faso, du Québec, de Haïti, de Mauritanie et de bien d'autres pays encore. Ils ont été rédigés à l'occasion d'un atelier d'écriture " électronique " initié par l'Agence universitaire de la Francophonie et par les Correspondances, animé par Hervé Le Tellier et Ian Monk, de l'Oulipo.

Mon avis: Ce livre se trouvait depuis un moment dans ma bibliothèque et j’avais envie depuis longtemps de le lire. Il s’agit d’une petite anthologie de poèmes dont les auteurs avaient pour consigne d’utiliser certaines contraintes, issues de l’OULIPO. Le livre est divisé en quatre parties.
La préface de deux pages permet de situer l’œuvre. A chaque fois, en début de partie, on nous explique la méthode, les contraintes proposées. Et un exemple est parfois donné. Je ne m’aventurerai pas à les réexpliquer. Mais, j’ai particulièrement apprécié la première partie, « Morales élémentaires », et la seconde, « Terines avec langue partenaire ».
Dans la première partie, les auteurs ont pour la plupart choisi pour thème le lieu où ils vivaient. Je me suis donc amusée à tenter des les identifier à travers leur texte. La plupart du temps, je n’y suis pas parvenue. A ma décharge, il s’agit de lieux où je n’ai jamais mis les pieds. Je ne pourrai donc vous dire à quel point ils sont reconnaissables ou non pour des personnes y vivant ou les connaissant.
Dans la seconde, les mots rimes employés (trois par poèmes) devaient être dans une langue étrangère, tout en faisant sens dans le texte en français. Il avait d’ailleurs été suggéré d’écrire le texte en français et de traduire ensuite les mots rimes dans une langue choisie.
Certains poèmes m’ont bien sûr plus plu que d’autres, du fait de leur musicalité, du choix lexicale, de la syntaxe employée. Un court ouvrage oulipien dont j’ai fortement apprécié la lecture.

Citations :

J’aurais bien mis des citations de la première partie, mais ce serait mettre un poème entier – sinon, ça n’a pas de sens – ce qui n’est déjà plus une citation, de mon point de vue -. Je vous met donc des strophes de la deuxième partie :

« Quoi de plus grande
Que la razón
Pour nous les hombres »

« Regarde-moi ce roumégaïre
Qui au pied d’une ganivelle,
Ne peut s’empêcher de bouléguer ! »

« Elle m’a invité dans son jaden
Les autres n’ont plus cette frechè
Qui nous donne le sentiment d’être lakay »

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